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Baiser figé

baiser 1554A l'abri des regards, deux arbres complices... un baiser volé qui dure, qui dure... Les deux arbres sont soudés l'un à l'autre, en un baiser interminable, figé depuis des années et pour les années à venir. 

baiser 1553Comment se peut-il que les deux amoureux soient ainsi attachés l'un à l'autre ? Ils ont poussé si proches l'un de l'autre que leurs troncs grêles ont vite fini par se frôler, se toucher, se découvrir, poussés l'un contre l'autre par le vent, par la pente... Leur croissance en diamètre a fait le reste : en grossissant, leurs troncs se sont accolés encore plus, la pression s'est raffermie et les écorces se sont mêlées. De la même espèce, des bouleaux, ils se sont mutuellement greffés en un baiser langoureux. Nul ne peut les séparer, si ce n'est la tronçonneuse, mais alors on verrait, comme sur le cliché de cette souche "à trois" que leurs cernes de bois, indépendants au début de leur vie, sont devenus communs avec les années. Sur cette souche qui raconte une histoire d'amour à trois, on reconnait les "traces" des trois jeunes troncs, indépendants et libres dans leurs jeunes années, accolés l'un à l'autre (ce qui est visible par la zone sombre entre les jeunes troncs correspondant aux zones de frottements des troncs les uns contre les autres) puis englobés dans un même bois clair, une seule écorce. bois-1226.jpg

 

Pour nos deux amoureux, la greffe a bien pris : la suite de l'histoire est celle de la souche à trois, un seul bois, une seule écorce, un même être pour Roméo et Juliette...