Un narcisse qui se prend pour une jonquille...
Alors, ça y est... le printemps est vraiment là. Les "jonquilles" (Narcissus pseudonarcissus, Amaryllidacées), symbole doré de son arrivée, sont sorties en région parisienne. Leur tapis recouvre le sous-bois, profitant de la lumière que les feuilles des arbres, absentes, n'ont pas encore éteinte.
Plante vernale par excellence, elle doit boucler son cycle au plus vite, avant que les frondaisons n'obscurcissent le sol. Son bulbe souterrain lui assure un démarrage sur les chapeaux de roue, dès que les températures le permettent, et la construction de la plante feuillée est rapide avant de fleurir. Les feuilles vertes fabriquent les sucres par la photosynthèse, sucres qui servent à nourrir la plante et à remplir le nouveau bulbe, celui qui servira au printemps de l'année prochaine.
Les 6 tépales jaune pâle de la corolle de la fleur sont surmontés d'une paracorolle, le tube central crénelé jaune vif. Les feuilles sont par ailleurs fines et plates, ce qui distingue cette plante de ... la vraie jonquille ! En effet, ce que nous appelons jonquille n'en est pas une ! C'est un narcisse jaune ! La vraie jonquille (Narcissus jonquilla) a un tube court. Ses feuilles sont beacoup plus étroites, repliées en canal, quasi cylindriques comme des feuilles de jonc. D'ailleurs, son nom de jonquille lui vient de l'espagnol jonquillo qui signifie grosso modo... petit jonc !