Le Koicédon du 28 novembre : un espoir qui croque
Le Koicédon du 28 novembre dernier croque sous la dent... pour peu qu'on prenne le temps de le débarrasser de ses enveloppes non comestibles et coriaces.
Une amande, fruit de l'amandier (Prunus dulcis, Rosacées) ! elle est cette fois bien mature, l'enveloppe du fruit, veloutée et soyeuse mais non comestible, est desséchée. Le noyau jaunâtre est très dur (c'est un fruit à coque) et crevassé. On l'appelle aussi amandon, lorsque l'enveloppe du fruit grisâtre tombe.
Retour en arrière, l'amande avait déjà fait l'objet d'un Koicédon au mois d'avril dernier : Amande et amande : nous l'avions alors vue toute jeune, en train de mûrir sur son arbre !
Le noyau était alors à peine reconnaissable quand on coupait sauvagement au travers de l'amande. Aujourd'hui, à l'automne, l'amande est prête. On enlève le péricarpe racorni (l'enveloppe du fruit) et on ouvre le noyau de l'amandon (le noyau est l'enveloppe dure, lignifiée, correspondant à la partie la plus profonde de l'enveloppe du fruit : un endocarpe lignifié. Le fruit amande dans son intégralité est donc une drupe, ou fruit à noyau).
A l'intérieur de l'endocarpe lignifié, les deux graines. On les voyait déjà, bien serrées l'une contre l'autre, sur la coupe transversale du jeune fruit. Cette fois, elles ont grandi, se sont remplies de réserves nutritives. Dans chacune, un embryon, bébé-amandier, logé dans la pointe de la graine et accompagné de son bagage de nourriture, blanc, bien visible lorsqu'on enlève délicatement la pellicule brune (on dit alors qu'on "émonde" l'amande). Croquante sous la dent, amère dans le cas de l'amande sauvage car elle contient un dérivé du cyanure, l'acide cyanhydrique, l'amande est riche en substances oléagineuses. Elle est l'un des 13 desserts du Noël provençal.
Pour terminer, pourquoi l'avoir qualifiée de "symbôle d'espoir" dans le titre du Koicédon ? Parce qu'on la lançait, au temps des romains, sur les jeunes mariés pour leur porter chance et leur garantir un bel avenir, heureux et fécond.